Pourquoi les parents démissionnent-ils de leur poste ?

Nous vivons aujourd’hui dans une société qui prône l’épanouissement de l’enfant. Mais avec cette révolution, les parents commencent à perdre leurs autorités, leurs aptitudes à imposer les lois et les limites. Perdus, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des psychologues et des pédiatres. En faisant tout leur possible pour rendre leur enfant heureux, ils ont créé des tyrans et des petits sauvages.

               Être parent, c’est devenu un poste très difficile à tenir. Désemparés, certains rendent même leurs tabliers. Ils laissent donc le trône à ces enfants rois qui n’ont font qu’à leurs têtes. Les mêmes enfants qui ne voient pas les efforts que leurs pauvres parents s’efforcent de faire pour rendre leurs vies plus belles.

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L’ère de l’autoritarisme est bien derrière nous

               “T’es qui pour imposer les règles ? Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule”, une phrase que je n’aurai jamais osé dire à mon père à l’âge de Sarah. Cet enfant a 14 ans, mais elle s’installe comme rat en paille dans le salon avec ses amis et ordonne à sa mère d’aller se reposer ailleurs.

               En regardant la vie des enfants d’aujourd’hui, je peux vous affirmer que l’éducation a perdu tout son sens. De mon temps, les injections étaient bien claires, l’autorité était bel et bien présente. Et si on avait le courage de dire “non”, les sanctions étaient là pour nous remettre à l’ordre. Mais ce règne n’est plus au goût du jour, maintenant ce sont les enfants qui gouvernent. Même si des parents tentent d’introduire une éducation plus ferme, le combat est encore de taille.

               Les parents n’arrivent plus à forger leur progéniture. Ils deviennent maitres de leur propre vie. Ce n’est plus une surprise si des enfants de 10 à 20 ans se mettent à boire, à fumer, à sécher les cours, car les parents désemparés ont démissionné de leur poste.

À trop vouloir en faire, on finit par tout gâcher

               Les parents se sont mis en tête d’avoir des enfants idéals, avec une vie idéale et une éducation idéale. Et lorsqu’ils voient que cela échoue, les parents se culpabilisent. Ils ont voulu faire les choses dans les normes, mais cela n’est pas de leur ressort, car les enfants sont synonymes d’imprévu. Personne ne peut dicter à l’avance leur parcours, cela ne dépend que d’eux.

               À force de trop en faire, les parents finissent par créer des rebelles, des insolents et des sauvageons. Voulant donner le meilleur d’eux-mêmes, ils expriment beaucoup trop leur affection, ils se soucient beaucoup trop de l’épanouissement de leurs enfants, ils veulent un avenir trop parfait, une vie de famille trop harmonieuse. Mais ce n’est pas comme cela que vous allez instaurer une bonne éducation.

               Les enfants n’ont pas tardé à comprendre la situation : les parents ne cherchent que leurs bonheurs. Ils commencent donc à en profiter. Petit à petit, les parents ont dit au revoir à leur droit. Assouvir les besoins de ces “chers petits” est devenu leur priorité. Mais cette attitude va leur coûter cher.

L’interdit n’a plus le vent en poupe 

               À la question : “comment faire pour que mon enfant de 5 ans arrête de dormir dans notre lit ?”, les réponses divergent énormément. Les autres disent qu’il faut céder à ses besoins, le rassurer, l’emmener voir un psy, lui donner un sédatif, l’expliquer la situation. Mais quelle est donc la bonne réponse ?

               Ces nombreux conseils contradictoires compliquent énormément la vie des parents. On pointe même du doigt les parents qui osent appliquer des règles, des interdits. On dit que l’autorité conduit à la perte de l’identité, que les limites tendent à la destruction de personnalité. Les parents commencent à perdre le nord et ne savent plus sur quel pied danser.

               Les parents ont peur de heurter la sensibilité de leurs enfants, peur de leur fait du mal, peur de les blesser avec des mots. Ils préfèrent donc démissionner et laisser les enfants à leur propre sort.

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La place des pères remis en cause

               C’est un fait : les pères ont vraiment perdu leur place au sein du foyer. Si je demande à des enfants de 6 à 10 ans qui dirige dans la maison, ils me répondront sans hésitation : “les parents”. Vous ne trouvez pas ce qui cloche dans cette réponse ? Les petits n’arrivent plus à faire la différence entre le rôle de la maman et du papa. C’est donc tout à fait normal si les pères perdent leur image de chef de famille.

               L’omniprésence des mères ne vient pas améliorer les choses. Maman est celle qui connait le fonctionnement de la maison, celle qui est présente à chaque moment de la vie, celle qui gronde, celle qui punit. Face à cette situation, les pères ont préféré se cacher en second plan.

Exit les bonnes valeurs ?

               Où sont les valeurs qui cadrent la vie de famille ? Bien enfouies à mon avis. En regardant la situation de plusieurs avis, je pense que la valeur n’a même plus raison d’être. Cet enfant de 13 ans a essayé de brutaliser, violer sa camarade de classe. Heureusement qu’elle s’est défendue, sinon cela aurait viré au drame. Mais cela n’est que le bout visible de l’iceberg. En rentrant à la maison, le petit garçon se demanda pourquoi c’est mal. Mais ses parents ne savaient que répondre. Les parents n’ont pas eu de réponse face à cette situation horrible.

               C’est aussi le cas pour cette jeune fille qui ne veut plus aller à l’école. Ce n’est pas à cause de la paresse ou la peur, c’est un désintérêt total. Elle ne voit pas l’utilité d’étudier. Et quand sa mère lui explique la valeur des diplômes, le poids des études, sa fille lui rit au nez : “Tu me fais la leçon alors que tu es chômeur ? Est-ce que tes diplômes te servent maintenant ?”

               Les valeurs sont en crise, les enfants manquent de repères et se perdent. Où sont passées les éthiques ? Les engagements ? Des questions qui resteront peut-être sans réponse pour de nombreux foyers.

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  1. Marlène /

    L’autorité ? Une histoire ancienne. J’accuse principalement les émissions télé, la presse people, les pseudo parents parfaits qui jugent à bout de champs.

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